Notre église et notre communauté paroissiale ont été à nouveau victimes de graves dégradations et préjudices, ce mercredi 7 juin.

En effet, l’individu qui avait déjà, il y a quelques semaines, vandalisé la XIVe station du Chemin de Croix et la statue de saint Antoine de Padoue est revenu et a, cette fois-ci, projeté violemment à terre, celles du Sacré Cœur, de Notre-Dame de Lourdes, de sainte Anne, de sainte Jeanne d’Arc et de Saint Louis. La violence de cet acte n’est pas seulement matérielle mais elle porte atteinte à notre foi, à la confiance que nous mettons dans les saints, nos amis et nos intercesseurs.
La police, immédiatement prévenue, a pu l’arrêter sur le parvis. Les services du diocèse et de la Ville de Paris, ainsi que notre Maire d’arrondissement ont été, bien entendu, avertis.
Nous avons porté plainte mais on peut s’interroger sur le suivi et la surveillance d’un tel malade, atteint d’après le diagnostic médical, de paranoïa obsessionnelle élevée et qui avait déjà été arrêté et interné en hôpital psychiatrique d’où, semble-t-il, il se soit enfui !

Aujourd’hui,
nous suivons, autant que possible ce dossier avec les autorités compétentes de la Ville, du Diocèse et de la Police. L’archevêque de Paris et la Maire du VIIe ont demandé au Préfet de Police le placement de cet homme en centre psychiatrique fermé. Une fois la juste colère apaisée, et en osant prier pour cet homme, la Foi et l’Espérance doivent continuer à éclairer notre route, sans aucune crainte de vivre notre mission de chrétiens, et de porter, à temps et à contretemps, l’Évangile du Salut, en ce monde souvent violent.
Voyons en cette triste affaire un appel à aimer encore plus, à quitter nos réserves en offrant à nos contemporains l’annonce de la Bonne Nouvelle par notre joie indéfectible, notre pardon et notre persévérance paisible d’être dans le camp du Sauveur, vainqueur de tout mal.

Par ailleurs,
nous réfléchissons au meilleur remplacement de nos statues temporairement et durablement…
Je célébrerai symboliquement la messe de la Solennité du Sacré Cœur, vendredi prochain 16 juin à 18h45, en cette chapelle violentée du Sacré Cœur.
 

« Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? La détresse ? L’angoisse ? La persécution ? La faim ? Le danger ? Le supplice ? En tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à Celui qui nous a aimés. » (Rm 8, 35-37)

Que le Seigneur nous garde dans sa paix et dans la fidélité à notre mission.

Mgr Bruno Lefevre Pontalis, curé